• Les compétences psychosociales (CPS) sont les ressources que nous pouvons activer en nous face aux exigences et épreuves de la vie quotidienne. Elles nous permettent de rester efficaces, d'adopter un comportement approprié, comme par exemple éviter de hurler sur notre enfant et le regretter après. Combinées à de la pleine conscience (mindfulness), elles nous aident à rester stable et en bonne santé, ce n'est pas rien dans notre rôle de parent au quotidien ! 

    Basé sur des données scientifiquement validées, le programme CPS mindful mis en ligne par l'AFEPS est à votre disposition. Nous pouvons aussi partager des situations concrètes de notre quotidien de parent et expérimenter d'autres façons de faire, lors d'ateliers collectifs, dans le respect de chacun, la bonne humeur et la bienveillance ! Avec le support de la Communication NonViolente selon le processus défini par Marshall Rosenberg, pour prendre soin de soi et prendre soin de la relation. 

    Partager et expérimenter pour se sentir de nouveau efficace en tant que parent et ramener du positif dans la relation avec notre enfant ! 

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  • Michaeleen DOUCLEFF est journaliste scientifique amenée à voyager pour explorer des sujets comme le virus Ebola ou une future probable pandémie de coronavirus (en 2017…) Au bord du burnout, elle décide de partir vivre avec sa fille de 3 ans dans des communautés de chasseurs-cueilleurs, ces « cultures qui affutent leurs stratégies éducatives depuis des milliers d’années », pour tenter de comprendre ce qui ne fonctionne plus dans notre façon occidentale (euro-américaine) d’éduquer nos enfants. Alors que nous restons dans des relations fondées sur les conflits et la peur, les parents chasseurs-cueilleurs vivent la coopération et la confiance avec leurs enfants. Comment font-ils ?

    Après un démarrage un peu long, qui tente de définir notre problématique occidentale (une conception éducative autocentrée sur les seules recherches occidentales, une famille nucléaire, une routine parentale qui s’est emballée comme nos boîtes mails, la pression de la performance), on entre au bout de 80 pages dans le vif du sujet avec une plongée dans la culture Maya. A partir de là, l’autrice nous entraine dans une quête passionnante, mêlant le récit de ce qu’elle vit avec sa fille et ses observations, ses découvertes, ses questionnements, les pistes éducatives et concepts qu’elle en tire, étayés par le regard scientifique de professionnels divers (psychologues, ethnopsychiatres…)

    De l’éducation Maya, elle retient la tendre camaraderie, cette facilité qu’ont les parents à associer les enfants dans leurs activités du quotidien, à sortir du contrôle pour favoriser la collaboration. Les parents Hadza en Tanzanie valorisent quant à eux l’autonomie au point de « se donner beaucoup de mal à ne pas dire aux enfants ce qu’ils doivent faire » car ils sont convaincus que l’enfant sait comment apprendre et grandir. Quant aux parents Inuits, « ils ne crient jamais, jamais » car ils s’attendent au comportement inapproprié de l’enfant, c’est dans sa nature, il n’est pas mature !

    Tout au long du livre, elle met aussi le doigt sur ce qui différencie notre modèle de ceux qu’elle explore : la solitude des parents occidentaux. Dans la famille nucléaire, « la mère (et le père) est la seule camarade, seule source d’amour, seul lien social, seul divertissement et seule stimulation ». Ailleurs, elle constate la force de la coopération silencieuse entre adultes au sein de communautés qui partagent les mêmes valeurs éducatives, ce qui permet à l’enfant de trouver des ressources auprès d’autres membres de la famille (oncles, tantes, grands-parents, cousins…), d’amis du couple parental, de voisins parfois…. Si c’est vrai que dans le cas de nos enfants adoptés, certains conseils stéréotypés sont parfois mal appropriés, permettre à l’enfant d’observer d’autres pratiques, de trouver d’autres soutiens est aussi une richesse !

    Alors, si vous ne craignez pas de vous faire bousculer, de questionner vos pratiques parentales, vous aimerez ce livre préfacé par Isabelle Filliozat, qui retrouve ici ses thèmes de prédilection, comme l’autonomie, la gestion des émotions… Michaeleen DOUCLEFF oriente les projecteurs sur des besoins de nos enfants que nous pourrions oublier, nous les parents adoptifs, concentrés que nous pouvons être parfois sur le défi essentiel de (re)créer attachement et sécurité. Elle nous parle de leurs besoins de contribuer, de coopérer, de liberté, de reconnaissance qui pourraient bien renforcer autonomie, confiance et appartenance !

    Chronique parue dans la revue ACCUEIL  n°201 publiée par Enfance et Familles d'adoption.

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  • ... sommes -nous suffisamment habillés ? 

    Lorsque l’enfant nous pose des questions, il nous arrive d’être ébranlés ; gardons-nous de répondre trop vite… pour l’aider à faire émerger ses propres émotions et ouvrir le dialogue.

     Maman, est-ce qu’on peut enlever un prénom de son état civil ? Mon deuxième prénom, personne ne le prononce correctement ! On peut bien changer de sexe, on doit bien pouvoir changer de prénom, non ? 

    Encore une fois, Cécilia interroge indirectement sa mère sur la question de ses origines, et plus particulièrement sur la question de l’affichage de ses origines. Déjà, lorsqu’elle était au collège, la candidature de sa mère comme parent délégué en conseil de classe avait généré une rupture brutale de communication. Sans explication, elle s’était enfermée dans un mutisme incompréhensible et douloureux pour la maman. Qu’avait-elle fait de mal ? Que craignait donc sa fille ?

     Quand les questions de ce type arrivent, tel le vent qui se lève, mistral, foehn, tramontane ou vent d’autan, c’est d’abord notre être qui est ébranlé. Car ces questions viennent directement interroger l’histoire de notre famille, toucher en nous quelque chose d’intime, de fondateur, le socle de ce qui fait notre lien. Nous nous sentons interpellés sur ce que nous avons de plus précieux, ce lien construit jour après jour, au fil des mois, des années partagées. Cela me donne beaucoup d’émotion. Certaines paroles nous touchent, nous blessent… [J’ai] le cœur tout chamboulé, les larmes au bord des yeuxtémoignent des parents. Et au fond de nous peut se réveiller un sentiment silencieux, que l’on n’interroge pas au quotidien mais qui reste bien présent : la peur de perdre l’enfant que nous avons tant attendu et chéri. Et si un jour, il repartait dans son pays ? ou dans sa famille d’origine ? À la vitesse d’un cheval au galop, nos pensées viennent nous envahir : Je ne suis pas sa vraie mère, je n’ai pas de réponse à lui apporter parce que son dossier est vide, je n’ai pas fait ce qu’il fallait… J’en veux à cette copine de classe qui lui répète pour la deuxième ou troisième fois que je ne suis pas sa vraie mère : non mais de quoi elle se mêle celle-là ?! J’ai eu tort de vouloir garder le prénom que lui avait donné sa mère de naissance : finalement, au nom de quoi je lui impose de le porter ? Au nom de ma bonne conscience ? d’une dette que j’ai à l’égard de cette première mère ? Culpabilité, dépréciation, colère… peuvent faire leur apparition.

    Lorsque ces pensées viennent nous titiller, inutile de vouloir les repousser ou d’essayer de les faire taire. Elles viennent nous parler de ce que nous aimerions vivre et que nous ne vivons pas à cet instant précis. La colère et la culpabilité en sont les signaux d’alarme : dans notre tête, nous portons des jugements sur l’autre ou sur nous-mêmes au lieu d’écouter nos besoins. Quel besoin précieux n’est pas satisfait dans cette situation ? Peut-être aimerais-je être rassurée sur le fait que je suis bien le « vrai » parent, celui auprès duquel mon enfant viendra se réfugier en cas de détresse ? Peut-être ai-je besoin d’être certaine que j’ai pris la bonne décision pour elle en gardant son prénom de naissance ? Peut-être ai-je aussi besoin de soutien et d’écoute car la question m’ébranle et qu’il n’est pas forcément facile pour moi de l’accueillir ? encore moins d’y répondre ? Nous, parents, pour nous rendre disponibles à la demande de notre enfant et pouvoir l’accompagner, commençons par vérifier que nous sommes bien habillés pour tenir face au vent : écoutons notre besoin, cette énergie intérieure qui fait que nous sommes là, présents devant lui. Marielle le dit bien : après une journée « bof », marquée par des relations tendues avec sa fille, elle n’était pas en capacité de réfléchir ! Comme tout parent, nous sommes confrontés à des défis ; celui de mettre des mots sur nos choix, sur leurs origines est un défi particulier, alors, reconnaissons-le et faisons de notre mieux. Nos enfants n’ont pas besoin de parents infaillibles, mais de parents humains, ancrés dans leur humanité et dans ce qui compte pour eux.

     

    Quand notre enfant nous pose une question liée de près ou de loin à son histoire ou à ses origines, une question qui nous embarrasse, c’est bien souvent qu’elle l’embarrasse lui-même. Il a pu être mis en difficulté à l’extérieur, il a pu l’entendre dans la bouche d’un parfait inconnu ou bien dans celle de ses copains et copines, il a pu se la poser au cours d’une discussion, sans oser la formuler. Et il nous fait confiance en nous la posant. La confiance qu’on pourra y répondre peut-être, mais surtout la confiance qu’on va la comprendre, qu’on va l’accueillir avec notre cœur de parent. Ces questions nécessitent une approche sereine et en douceur, nous explique Christine (voir p. 25-26).

    Parfois, la question n’appelle pas de réponse… du moins pas tout de suite. Si nous répondons trop vite, nous risquons de répondre à côté, pas à la question que se pose réellement l’enfant. Les parents de Cécilia auraient pu lui dire : Nous t’avons laissé ton prénom de naissance pour garder une trace de tes origines, c’était important pour nous et peut-être que, plus tard, tu nous en aurais voulu de te l’avoir enlevé. Cette réponse, qui pour ses parents est la réalité des faits, peut pourtant être reçue comme une justification et n’incite pas l’enfant à en dire plus. Les parents parlent d’eux, de leur décision, depuis leur colline. Mais est-ce bien ce que Cécilia a envie d’entendre et de vivre, sur sa colline à elle ?

    Pour Marshall Rosenberg, docteur en psychologie clinique et fondateur de la Communication NonViolente, lorsque l’on a besoin d’empathie, il est souvent frustrant d’avoir en face de soi quelqu’un qui part du principe que l’on veut être rassuré ou obtenir une recette miracle. Le besoin d’empathie apparaît lorsqu’une partie de nous est touchée, que nous faisons face à une situation qui nous rend vulnérables, et que nous peinons à contacter en nous les ressources pour retrouver de la clarté ou du calme intérieur. Tout est embrouillé, nous sommes collés à nos pensées, à nos représentations, ou bien envahis par des émotions et avons juste besoin que quelqu’un nous aide à comprendre ce que nous vivons. Le cerveau des enfants, en particulier, n’est pas équipé pour gérer les émotions et a besoin de celui d’un adulte pour y parvenir petit à petit. Christine en témoigne : Quand ces moments de questionnement sont arrivés, c’était comme si le sol se dérobait, j’ai ressenti une impression de manque […]. J’avais la gorge sèche et la boule dans la gorge […]. J’avais peur de faire de la peine à mes parents et peur des réponses.

     

    Cécilia, elle, semble contrariée de porter son prénom de naissance, et cette émotion mérite d’être entendue. Rappelons-nous que la colère est le signal d’alarme d’un besoin qui n’est pas nourri. Si, au moment où elle nous interpelle, nous pouvons nous rendre disponibles, si nous avons un peu de temps devant nous, nous pouvons essayer de grimper sur sa colline : Qu’est-ce qui s’est passé pour que, ce soir, tu souhaites enlever ce prénom ? As-tu entendu des réflexions qui t’ont agacée ? Il se peut que l’enfant n’ait pas envie d’en parler sur le moment, mais il aura perçu une intention différente de notre part, une ouverture, et pourra peut-être venir nous en reparler ultérieurement. Et si nous ne sommes pas totalement disponibles, car nous avons eu une journée stressante, avons appris une mauvaise nouvelle ou devons préparer le dîner, nous pouvons accueillir les émotions de notre enfant et différer la discussion : Tu as l’air contrariée et je veux bien qu’on en discute après le repas. Est-ce que c’est OK pour toi ?

    Dans tous les cas, l’important est d’accueillir ce que dit l’enfant et ce qui se passe en nous, et d’ouvrir le dialogue par un moyen ou un autre. En essayant de ne pas anticiper ou d’aller au-delà de la demande, malgré un désir légitime de transparence sur notre parcours et ce que l’on sait de son histoire. Lorsque c’est l’enfant qui rompt la communication, restons persuadés que ce n’est pas contre nous mais bien parce qu’il est sous le coup d’une émotion trop forte et recherchons des solutions pour reprendre contact : une poupée ou un doudou qui se met à parler, un petit mot glissé sous la porte de la chambre, un repas que l’enfant aime particulièrement, un SMS pour les ados… C’est ce qui a permis à la maman de Cécilia de comprendre pourquoi sa fille ne voulait pas la voir siéger en conseil de classe. Elle lui a envoyé une bouteille à la mer via SMS, et, loin de son regard, sa fille a osé lui dire. Elle avait tellement peur que ses camarades délégués remarquent l’absence de ressemblance et comprennent qu’elle était adoptée ! Elle voulait à tout prix préserver son secret, pour éviter questions et réflexions, et continuer à faire partie du groupe. Et c’était difficile de l’avouer à sa mère…

     

    Du haut de sa colline, l’enfant dans son désarroi nous envoie un message comme un ballon chargé d’émotions et de questionnements cryptés. Parfois nous arrivons à attraper ce ballon des deux mains et à le lui renvoyer avec douceur en lui offrant une écoute active qui l’aide à cheminer. Parfois nous le recevons en pleine poitrine et il nous fait mal car il résonne avec nos propres faiblesses ou blessures. Commençons par ce travail de dialogue intérieur qui nous permet de décoder ce qui nous appartient, pour offrir ensuite à l’enfant un vrai moment de disponibilité et entendre, au-delà des premières questions apparemment anodines, la préoccupation sous-jacente. 

     

    Françoise Toletti

    Membre de l’équipe fédérale Accompagnement à la parentalité

    Formée en Communication NonViolente

    Article paru dans le numéro 199 de la revue ACCUEIL publiée par Enfance & Familles d'adoption


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  • B I EN V E N U E !

    Je suis …

     … l'heureuse maman de deux jeunes adultes de 20 et 25 ans

    ... accueillante dans deux Lieux d'Accueil Enfants Parents (l'accueil en LAEP)

    … titulaire du Diplôme Universitaire "développer les compétences psychosociales" de l'Université Grenoble Alpes (Compétences psychosociales (CPS) (santepubliquefrance.fr)

    pratiquante de la Communication NonViolente au sein d'un groupe de pratique et après 245 h de formation  https://cnvfrance.fr/communication-non-violente/

    ... formée dans les domaines de la parentalité et des émotions par l'Atelier des parents https://apcomm.fr/, Isabelle Filliozat http://www.grammaire-des-emotions.fr/

    membre de l'équipe « accompagnement à la parentalité adoptive » au sein de la fédération nationale de familles adoptives Enfance & Familles d'Adoption ( https://www.adoptionefa.org/) où j’anime conférences, formations et journées parentalité

    diplômée de la Sorbonne, dans un domaine tout autre que la parentalité, ce qui ne vaut donc que pour la culture générale, peut-être une certaine ouverture d'esprit et une capacité d'écoute et de prise en compte des besoins des habitants dans la définition des politiques d'urbanisme et d'aménagement du territoire, puisque c'est de ça qu'il s'agit

    absolument nulle en création de sites, blogs et autres pages FB, d'où le peu d'informations que je publie

    et motivée pour accompagner et faire se rencontrer les parents et les pros qui se posent la question de faire autrement dans leurs relations avec les enfants ! Je serai donc ravie de vous accueillir à l'occasion de l'un ou l'autre de mes ateliers, en Savoie ou en Isère !

     

    Françoise Toletti

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  • Formation réalisée auprès des assistances maternelles des RAM de Pontcharra et d'Allevard

     

     


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